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Maude Audet Comme une odeur de déclin

Maude Audet — Comme une odeur de déclin (Sep 29, 2017)

  Maude Audet — Comme une odeur de déclin (Sep 29, 2017)  Maude Audet — Comme une odeur de déclin (Sep 29, 2017)Ξ•→   Sur Comme une odeur de déclin, Maude souhaitait donner une place importante aux femmes, de plus en plus prolifiques dans l’industrie de la musique. Elle a ainsi confié la réalisation de l’album à la talentueuse Ariane Moffatt. Issues d’univers très distincts, les deux artistes ont uni leurs idées et se sont entourées de musiciens exceptionnels tels que Marie~Pierre Arthur, Joe Grass, Robbie Kuster, Marianne Houle, Julie Boivin et Antoine Corriveau; ainsi que Pierre Girard à la prise de son et au mixage.
Ξ•→   C’est un deuxième album réussi pour Maude Audet qui offre un folk à saveur rock peuplé de mots habiles et poétique à souhait. Un album qui arrive à point avec l’automne et ses couleurs orangées qui ne tarderont pas d’emplir les arbres.Fotka uživatele Ben Tais Amundssen.                                      © φφ→ Maude Audet, Photo credit: Jacques Boivin
Location: Montréal, Québec, Canada
Genre: French Pop, Folk, Chanson française
Album release: Sep 29, 2017
Record Label: Grosse Boîte
Duration:     32:35
Tracks:
01 Gallaway Road     3:28
02 Nos lèvres retournées     2:59
03 Il pleut     3:10
04 Dans le ruisseau     3:13
05 Leo     3:25
06 Dépeuplée     1:54
07 Il fera bleu     2:59
08 Vieille photo     3:45
09 Mirage     3:38
10 La montagne     4:04
℗ 2017 Maude Audet (Sous Licence Exclusive Grosse Boîte)
Personnel/Credits:
Ξ•→   Paroles et musique: Maude Audet
Ξ•→   Soutien à l’écriture : Erika Soucy
Ξ•→   Réalisation : Ariane Moffatt
Ξ•→   Direction artistique : Maude Audet et Ariane Moffatt
Ξ•→   Prise de son et mixage : Pierre Girard au Studio Planet
Ξ•→   Matriçage: Marc Theriault pour le Lab Mastering
Ξ•→   Chansons arrangées en groupe au Studio La Classe
≡    Maude Audet : Guitare électrique, 12 cordes électrique, guitare acoustique, piano sur Dépeuplée
≡    Marie~Pier Arthur : Basse et choeurs
≡    Robbie Kuster : Batterie, percussions et choeurs
≡    Joe Grass: Guitare électrique, guitare acoustique, slide et choeurs
≡    Ariane Moffatt : Piano, farfisa , juno et choeurs
≡    Antoine Corriveau: Voix sur dans le ruisseau
≡    Marianne Houle : Arrangements de cordes, violoncelle
≡    Julie Boivin : Alto et violon
Ξ•→   Enregistré pendant les jours gris d’avril et mai 2017 au Studio Planet à Montréal.
Ξ•→   Production : Maude Audet
Ξ•→   Coordonnatrice de production : Stéphanie Moffatt
Ξ•→   Éditions : Les disques Dare to CareFotka uživatele Ben Tais Amundssen.                                     © φφ→ Maude Audet, Photo credit: Jacques Boivin
Review
Par François Marchesseault
≡      Le déclin aux arômes d’espoir, selon Maude Audet.
≡      Pourquoi se contenter de faire les choses à moitié? Pour l’enregistrement de son nouvel album, Maude Audet s’est entourée d’une imposante équipe : Ariane Moffatt (réalisation, piano et chœurs), Marie~Pierre Arthur (basse et chœurs), Robbie Kuster (percussions et chœurs), Joe Grass (guitares et chœurs), Marianne Houle (arrangements de cordes et violoncelle), Julie Boivin (alto et violon) et Antoine Corriveau (voix sur Dans le ruisseau).
≡      Ce groupe de collaborateurs ne vient pas changer du tout au tout le son des pièces de l’auteur~compositrice~interprète. Certains morceaux, dont Vieille photo, auraient très bien pu se retrouver sur Nous sommes le feu, son album paru en 2015 et réalisé par Navet Confit. Il y a encore un mélange entre des pièces rock, habilement construites (Mirage), et d’autres aux mélodies indie pop, voire légèrement folk (Gallaway Road, Il pleut).
≡      L’univers musical de Maude Audet se situe quelque part entre celui de Catherine Leduc, de Rosie Valland ou encore de Feist (la comparaison avec cette dernière a été mainte fois évoquée). Comme c’est le cas chez ces musiciennes, Audet amène l’auditeur dans un espace musical aux atmosphères souvent aériennes. L’artiste avait revisité l’an passé Smells Like Teen Spirit, de Nirvana, dans une traduction française sentie et fort bien interprétée. L’influence du mouvement grunge des années 90 s’entend également dans ses compositions.
≡      Les textes de l’auteure sont parfois sombres, chargés de chagrins. Toutefois, la lourdeur ne reste jamais longtemps. Maude Audet a un talent magnifique pour jouer avec les mots. Comme une odeur de déclin est ironiquement un album d’espoir. Cachée ici et là entre les phrases, se trouve la carte qui mène là où il fait bleu…
≡    http://www.icimusique.ca/Fotka uživatele Ben Tais Amundssen.Also:
Philippe Renaud, 27 septembre 2017
≡      Pour son album «Comme une odeur de déclin», l’auteure~compositrice~interprète Maude Audet s’est entourée de musiciens~étoiles et d’Ariane Moffatt à la réalisation.
≡      D’abord, ne pas se fier au titre, austère, du troisième album de Maude Audet : c’est dans les chansons plus allègres, dans ses airs pop aux formes arrondies par les guitares chaudes, mieux encore que dans les ballades folk planantes, que l’auteure~compositrice~interprète se révèle pleinement. Comme une odeur de déclin a le titre d’un disque d’automne qui s’écoute aussi bien par une journée de canicule, tiens. « Ah oui, hein ? Y’a les deux. J’admire les artistes qui entrent dans leur son, dans leur monde. Moi, j’ai besoin de la lumière aussi », dit~elle avec cette voix apaisante qui nous happe dès la première écoute du disque.
≡      Mine de rien, il s’agit là d’un troisième album, que Maude préfère plutôt présenter comme son deuxième, « parce que le premier [Le temps inventé, 2013] était un assemblage de maquettes » réunies pour en faire un disque par son précédent collaborateur, Navet Confit. Un premier album « exploratoire, grâce auquel j’ai un peu appris mon métier », qu’elle avait sorti de manière autodidacte, sous son prénom. « En même temps est arrivée La voix, tous ces artistes qu’on appelait par leur prénom. Y’avait même une artiste en France qui s’appelait simplement Maude… »
≡      Maude Audet, ce sera désormais. Assumer tout, même son arrivée tardive à la chanson — professionnellement, s’entend, la musique ayant accompagné la musicienne depuis son adolescence grunge. Assumer le besoin d’être là, en studio avec ses compositions, sur scène avec sa guitare.
≡      « Au début, j’ai souffert du syndrome de l’imposteur, admet~elle. Plus maintenant. Quand j’ai commencé, j’avais un autre métier, mais déjà, toute jeune, je regardais les chanteurs, les auteurs~compositeurs, avec admiration. Ah ! ça doit être tellement merveilleux… J’ai plongé ; au début, j’étais gênée de le dire. Maintenant, au bout de trois albums, ça y est, c’est ça que je fais. »
≡      Son deuxième disque, Nous sommes le feu (réalisé lui aussi par Navet Confit), avait remporté un succès critique et confidentiel. « C’est grâce à cet album que j’ai pris ma place. Je me suis alors sentie plus investie », estime~t~elle.
Tout coule de source
≡      Ce nouvel album, par lequel elle s’est sentie plus en contrôle de son art et de sa vision, lui attirera sûrement de nouveaux amateurs de chanson québécoise, ne serait~ce que pour écouter le travail de l’orchestre de musiciens~étoiles qu’elle a réuni autour d’elle : Joe Grass aux guitares, Robbie Kuster (Patrick Watson) à la batterie, Marie~Pierre Arthur à la basse et aux choeurs, Antoine Corriveau qui lui répond le temps d’un duo sur la pensive Dans le ruisseau, l’écrivaine Erika Soucy comme « soutien aux textes ». Toute une caution.
≡      Sans oublier Ariane Moffatt à la réalisation. Une première réalisation d’album pour quelqu’un d’autre, « y’avait quelque chose de symbolique, qu’elle a assuré avec beaucoup de générosité et de modestie, raconte Maude Audet. À la base, oui, j’avais envie de travailler avec Ariane, j’avais envie de travailler avec une femme. Ma collaboration avec Navet Confit, c’était super, mais après deux disques, il me fallait du changement. Ariane est la première à qui j’avais pensé. C’est elle qui m’a proposé de réunir ces musiciens — tout le monde était disponible, ça s’est fait naturellement. »
≡      En effet, tout coule de source sur Comme une odeur de déclin. Classique sur le plan de l’écriture, rassurant dans ses moments calmes, amusant dans ses clins d’oeil à la chanson francophone classique et à la pop américaine aux relents sixties. Maude Audet cite volontiers l’influence d’Angel Olsen et de PJ Harvey pour les passages plus rugueux, concentrés sur la seconde moitié de l’album. On craque pour le triplé Il fera bleu, Vieille photo et Mirage, et on devient tout mou pour une chanson comme Leo.
≡      Une autre de ses influences, qu’elle nomme familièrement. Leo, pour Cohen. Ils apparaissent, moins d’un an après sa mort, les hommages en forme de chansons, sans doute la plus belle forme d’hommage qu’il puisse souhaiter. « J’ai écrit ça deux ou trois jours après sa mort, explique~t~elle. La chanson m’est venue toute seule. Cohen, je ne m’en suis jamais lassée depuis que je l’ai découvert à l’âge de 15 ans. C’est un hommage très personnel ; j’imagine que, maintenant que l’on sait qu’elle a été écrite pour lui, on reconnaîtra quelques phrases dans mon texte qui lui font référence. Leo, c’est familier, à l’image de la relation que je sentais que j’avais avec lui. En plus, elle survenait quelques jours après l’élection de Trump — ça allait mal… »
≡      C’est donc ça, l’odeur de désespoir.    ≡    http://www.ledevoir.com/
Website: http://www.maudeaudet.com/
Twitter: https://twitter.com/maudaudet
Facebook: https://www.facebook.com/maudeaudetmusique/
Bandcamp: https://chansonsdemaude.bandcamp.com/album/comme-une-odeur-de-d-clinFotka uživatele Ben Tais Amundssen.MAUDE AUDET
≡    Traversant son adolescence au milieu des années 90 en banlieue de Québec, Maude Audet s’imprègne de la culture grunge et alternative du moment, sans jamais taire son amour pour le folk et le rock’n roll. À l’époque, elle s’enivre autant des Breeders, des Beatles, que de Cohen et Leloup ; aime les films de Tarantino; lit des livres de vampires et les poèmes de Jim Morrison. Marquée par l’œuvre de ses premières idoles, elle commence à jouer de la guitare et à chanter timidement dans sa chambre.
≡    Elle considère toutefois la scène comme un rêve inaccessible et oriente ses études vers les arts plastiques. C’est après la naissance de son deuxième fils, lorsqu’on lui confie le visuel d’un concert, qu’elle ne peut plus nier qu’elle aimerait inverser les rôles. Elle décide alors d’assumer sa première passion et entrevoit la possibilité d’une carrière d’auteure~compositrice~interprète.
≡    Autodidacte, Maude se met à l’ouvrage et les chansons se créent naturellement. Sortie de nulle part aux yeux de certains, elle participe à plusieurs concours, apprend et se définit davantage. Elle rencontre Navet Confit qui accepte de la parrainer amicalement et à qui elle lègue la réalisation de ses premières ébauches.  Très vite, elle entame la création de l’album Nous sommes le feu. Lancé à la fin de 2015, sa poésie achevée et ses ambiances folk~alternatives lui valent d’excellentes critiques. Elle fait bon nombre de spectacles et assure la première partie d’artistes d’envergure dont Les sœurs Boulay, Fred Fortin et Mara Tremblay. Les chansons font leur chemin et la notoriété de Maude aussi.
≡    Depuis, elle a créé les chansons de l’album Comme une odeur de déclin dont la réalisation a été confiée à Ariane Moffatt. Entourée de musiciens exceptionnels, Maude Audet présente une oeuvre nuancée de dix chansons lucides comme des nuages poétiques qu'un désir de résolution vient percer.Fotka uživatele Ben Tais Amundssen.≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡≡

Maude Audet Comme une odeur de déclin

ALBUM COVERS XI.