Coralie Clément |
La belle Affaire |
Coralie Clément — La belle Affaire
Birth name: Coralie Biolay
Born: 1er septembre 1978 in Villefranche–sur–Saône, Rhône–Alpes, France
Genre, style: Chanson française
Location: Villefranche–sur–Saône, France
Album release: October 6, 2014
Record Label: Naïve
Duration: 46:03
Tracks:
01. La belle Affaire 3:22
02. Un jour 3:16
03. A la longue 2:41
04. Où tu m'as laissé 3:10
05. Trois fois rien 3:53
06. Eléphant noir 3:18
07. Rien ne reste 3:24
08. Mon amie la rose 2:11
09. Un dimanche en hiver 3:29
10. A demi mot 3:52
11. Sur mes yeux 3:21
12. De Paris à St Petersbourg 3:24
13. Tes nuits pâles 3:14
14. Enjoy The Silence 3:28
℗ 2014 naïve
Bio:
By Kim Reick Kunoff
Θ¦Θ Sounding more like such classic '60s French pop vocalists as Jane Birkin and Francoise Hardy — distilled with the breathy bossa nova of Astrud Gilberto — than her contemporaries, Coralie Clément released her first album in 2002, Salle des Pas Perdus.
Θ¦Θ The record is a collaborative effort between her and author/composer/performer — and Coralie's brother — Benjamin Biolay, who wrote and arranged all of the 12 songs. Born into a musical family in Villefranche–sur–Saone, France, Coralie could identify all of the instruments of the orchestra by the age of three, studied musical theory at five, and at six, she took up the violin. She never considered herself to be a singer, though. She spent much of her adolescent years listening to the records of Serge Gainsbourg, Birkin, Hardy, the Beatles, and, oddly, Vanessa Paradis. Calling herself a "groupie" of her brother's, she learned all of his compositions, and she began to reinterpret his songs, imbuing his poetic ballads with both a sensual melancholy and playfulness. It wasn't until a much later Paris visit with Biolay that he found this out, when she began to sing his songs back to him as he strummed. He recorded this informal session, and her first record ensued. ~ Kim Reick Kunoff
Description:
Θ¦Θ Six ans qu'on n'avait plus entendu sa voix gracile susurrer des maux d'amour. Elle nous revient telle qu'on l'avait laissée, mais sans plus solliciter l'aide de son grand frère, Benjamin Biolay. Au contraire : sur ce quatrième album, Coralie Clément écrit et co–compose la plupart des morceaux — arrangés par Thomas Coeuriot. Pour autant, l'influence de l'aîné (période Rose Kennedy, Négatif ou Home, dont elle reprend A la longue) perce toujours dans cette pop mélancolique, aux échos de boîte à musique, et dont les demi–tons sonnent comme des désillusions. Plus curieusement, on jurerait aussi y reconnaître la patte d'Alex Beaupain (Où tu m'as laissée, De Paris à Saint–Pétersbourg) et de ses chansons de film taillées pour comédiennes délicates. Parfois, ce sont encore les intonations d'une Birkin qui résonnent...
Θ¦Θ Bref, ce n'est pas tant l'originalité qui charme que la douleur discrète des textes, ne cessant de tourner autour d'un constat résigné : l'inexorabilité des ruptures amoureuses. Plusieurs titres (Trois Fois rien, Un jour) font mouche d'entrée. Quant à Mon amie la rose, qu'elle emprunte à Françoise Hardy, elle trouve joliment sa place dans ce disque un peu longuet, mais néanmoins très harmonieux. (source: http://www.telerama.fr)
Θ¦Θ Coralie Clément ne lâche pas l'affaire et s'émancipe de son frère, Benjamin Biolay en publiant un album ayant pour thème principal la séparation. A découvrir.
REVIEW
Loïc Picaud
Θ¦Θ Les années ont passé depuis Toystore, l'album précédent sorti en 2008, mais Coralie Clément n'a jamais mis la musique de côté avant ou après sa maternité. Autant par une tournée loin de l'Hexagone que par des collaborations aux albums d'Hubert Mounier, Blank & Jones, Nouvelle Vague ou Jacques Duvall, et un titre sur l'hommage Tombés pour Daho, la soeur cadette de Benjamin Biolay s'occupait sans perdre le fil d'un quatrième album dont l'écriture a commencé quatre ans avant son achèvement.
Θ¦Θ Orchestré par son guitariste promu arrangeur/producteur Thomas Coeuriot (fils et successeur de Michel Coeuriot), La Belle Affaire en exsude tout le talent dans la finesse des arrangements, ces guitares et ces cordes délicatement ouvragées sous le timbre clair et délié de la chanteuse. En seize chansons dont les reprises sobres de « Mon amie la rose » (Françoise Hardy), « À la longue » (Benjamin Biolay période Home avec Chiara Mastroianni) et « Enjoy the Silence » (Depeche Mode, en bonus), le recueil prend la forme d'un hommage fraternel.
Θ¦Θ Les archictectures légères et flottantes tracées sur mesure se déploient habilement sur le morceau–titre, ballade amère rythmée par l'accroche « Et quand bien même », ou d'autres pièces comme « Trois fois rien », « Un dimanche en février », mariant harmonieusement des sonorités poétiques. Les sentiments qui affleurent dans « Un jour », « Rien ne reste » ou « Sur mes yeux » sont dits avec finesse tandis que l'esquisse folk rock de « Où tu m'as laissé » ou les guitares électriques de « Éléphant noir » (dû au groupe...Éléphant) évitent le piège de la lourdeur dans lequel tombent souvent des contemporains, et non des moindres, courant après une crédibilité rock. Album de sentiments plus que sentimental, La Belle Affaire est la réussite d'un tandem complémentaire. :: http://www.music–story.com/
INTERVIEW
Par Patrice Demailly
Coralie Clément ne lâche pas l'affaire
Nouvel album, La belle affaire
Θ¦Θ 09/10/2014 — On a cru à tort qu'elle avait disparu définitivement des radars. Sept ans après Toystore, Coralie Clément s'émancipe de son frère Benjamin Biolay, aux commandes de ses trois premiers albums. Elle prend la plume pour livrer La belle affaire, un disque personnel, pop, séduisant et qui tourne autour de la séparation. Rencontre.
Θ¦Θ RFI Musique : Pourquoi un si long intervalle entre Toystore et ce disque
Θ¦Θ Coralie Clément : Cela peut paraître long sur le papier. Mais après Toystore, j'ai tourné un an et demi. Puis en 2011, j'ai eu une petite fille et je me suis consacrée à elle tout en commençant à écrire. S'occuper d'un enfant toute la journée et jongler avec le studio prend donc plus de temps. Je n'avais pas de contraintes et surtout pas de maison de disques.
Θ¦Θ Cette maternité a–t–elle provoqué un changement chez vous ?
Θ¦Θ J'ai eu une vraie révélation. Cela m'a permis de grandir et d'évoluer très rapidement. Mon frère Benjamin Biolay a fait mes trois premiers disques et j'avoue que c'était d'une facilité déconcertante. Ce n'était uniquement qu'un travail d'interprète. C'était un plaisir, mais j'avais besoin ici de dire certaines choses. Des chansons, j'en écris depuis longtemps régulièrement. Sauf que je ne me sentais pas prête. Le fait d'être mère m'a libérée d'une certaine pression. L'avis des autres compte désormais moins qu'avant.
Θ¦Θ Le regard d'autrui était–il à ce point paralysant ?
Θ¦Θ J'avais très peur du jugement. Là si on n'aime pas mon disque, cela m'attristera parce que tout me fait de la peine. Mais j'aurais un recul différent. Ma fille est ce qui a de plus important au monde. J'ai perdu beaucoup de temps dans ma vie personnelle à me préoccuper de choses qui n'étaient pas essentielles.
Θ¦Θ Reprendre le nom de Biolay vous a–t–il traversé l'esprit ?
Θ¦Θ J'étais interprète jusqu'à présent donc c'était comme dans un film où je jouais un personnage dans ma tête. Donc j'y ai pensé ici un bref instant, mais je pense qu'après trois disques, on m'aurait taxée d'opportunisme. On m'a dit de ne pas le faire notamment pour l'étranger où je vends pas mal de disques. Il y a une période où ça a beaucoup mieux marché pour moi au Japon qu'en France.
Θ¦Θ Avez–vous ressenti le besoin de vous affranchir du frère ?
Θ¦Θ Ce n'était pas du tout un besoin, mais une évidence. Benjamin travaille énormément, il est toujours pris. Il y a quelque chose de très particulier entre nous : on a effectivement travaillé dix ans ensemble. J'ai appris mon métier à ses côtés, mais on ne parle pas de ça. C'était tellement naturel.
Θ¦Θ Il est indirectement présent sur cet album puisque vous reprenez A la longue, morceau qu'il chantait en duo avec Chiara Mastroianni sur l'album Home...
Θ¦Θ C'est une de mes chansons préférées. J'ai eu envie de la refaire revivre parce qu'elle est passée inaperçue à mon goût et Benjamin a accepté. Cet album est une merveille. Il a quelque chose de très féminin. Sur scène, je la chantais déjà.
Θ¦Θ Quel est votre rapport à l'écriture ?
Θ¦Θ Ce qui m'intéresse, c'est d'écrire comme si c'était un scénario à chaque fois. Je ne conçois pas la musique sans les images. Je m'inspire beaucoup de films. Là, j'ai regardé toute la filmographie de Sofia Coppola. Et j'ai eu un flash : je me suis dit que cette nana-là avait tout capté et c'est la seule réalisatrice qui est capable de filmer parfaitement la solitude.
Θ¦Θ Il est question d'amours qui meurent, de rupture, de fuite en avant... L'humeur était–elle à la mélancolie ?
Θ¦Θ Évidemment, c'est sur ce que je vivais à ce moment–là. En l'occurrence, j'étais en pleine séparation. C'était très compliqué pour moi. Je suis issue d'une famille où mes ascendants sont toujours ensemble. Et j'avais la naïveté de penser que ça m'arriverait aussi. Ça a donc été difficile à assumer. Mais tout n'était pas si noir ou si dur que je le raconte.
Θ¦Θ D'où aussi ce contraste avec des mélodies plus lumineuses ?
Θ¦Θ Dans les textes, je n'ai eu aucune limite tant que ça ne frôlait pas l'impudeur. Mais musicalement, je voulais quelque chose de léger, frais, voyageur. Thomas Coeuriot, qui a arrangé et réalisé le disque, me connaît très bien puisqu'il m'a accompagnée sur scène auparavant. Il sait ce que j'aime au niveau des instruments et le mot d'ordre, là, était "guitare baryton". L'idée était donc de mélanger cette mélancolie avec de la légèreté.
Θ¦Θ Pourquoi avez–vous repris Mon amie la rose de Françoise Hardy ?
Θ¦Θ C'est le point de départ du disque. On m'avait demandé de faire une chanson pour une pub où il fallait parler de rose. Je n'avais aucunement l'intention d'écrire là–dessus. Je suis fan au dernier degré de Françoise Hardy. Du coup, je leur ai proposé ce titre. A partir de ce moment-là, on a eu le fil conducteur de l'album.
Θ¦Θ Vous venez aussi de sortir Iris & Lou, un livre/CD pour enfants. Une démarche de mère ?
Θ¦Θ Ma fille s'appelle Iris. Mon amie Gesa Hansen, qui eu une petite Lou deux mois après, a fait le design de l'album ainsi que les illustrations. On a remarqué toutes les deux qu'il n'y avait rien pour les tout petits. Ma fille a parlé très vite et un jour j'écoutais Benjamin qu'elle adore. Elle m'a sorti le "merde" de la phrase "La vie merde est trop courte". Là je me suis dit qu'il fallait que je lui fasse écouter autre chose (rires).
Discographie:
Albums:
2001 : Salle des pas–perdus (Capitol Records)
2005 : Bye bye beauté (Virgin Records)
2008 : C'est la vie EP (Discograph)
2008 : Toystore (Discograph)
2014 : La Belle Affaire (Naîve)
:: http://www.rfimusique.com/
MySpace: https://myspace.com/coralieclment
Facebook: https://www.facebook.com/coralieclementofficiel
Booking :
Management : Loic Lepillet :
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Coralie Clément |
La belle Affaire |
Coralie Clément — La belle Affaire
Birth name: Coralie Biolay
Born: 1er septembre 1978 in Villefranche–sur–Saône, Rhône–Alpes, France
Genre, style: Chanson française
Location: Villefranche–sur–Saône, France
Album release: October 6, 2014
Record Label: Naïve
Duration: 46:03
Tracks:
01. La belle Affaire 3:22
02. Un jour 3:16
03. A la longue 2:41
04. Où tu m'as laissé 3:10
05. Trois fois rien 3:53
06. Eléphant noir 3:18
07. Rien ne reste 3:24
08. Mon amie la rose 2:11
09. Un dimanche en hiver 3:29
10. A demi mot 3:52
11. Sur mes yeux 3:21
12. De Paris à St Petersbourg 3:24
13. Tes nuits pâles 3:14
14. Enjoy The Silence 3:28
℗ 2014 naïve
Bio:
By Kim Reick Kunoff
Θ¦Θ Sounding more like such classic '60s French pop vocalists as Jane Birkin and Francoise Hardy — distilled with the breathy bossa nova of Astrud Gilberto — than her contemporaries, Coralie Clément released her first album in 2002, Salle des Pas Perdus.
Θ¦Θ The record is a collaborative effort between her and author/composer/performer — and Coralie's brother — Benjamin Biolay, who wrote and arranged all of the 12 songs. Born into a musical family in Villefranche–sur–Saone, France, Coralie could identify all of the instruments of the orchestra by the age of three, studied musical theory at five, and at six, she took up the violin. She never considered herself to be a singer, though. She spent much of her adolescent years listening to the records of Serge Gainsbourg, Birkin, Hardy, the Beatles, and, oddly, Vanessa Paradis. Calling herself a "groupie" of her brother's, she learned all of his compositions, and she began to reinterpret his songs, imbuing his poetic ballads with both a sensual melancholy and playfulness. It wasn't until a much later Paris visit with Biolay that he found this out, when she began to sing his songs back to him as he strummed. He recorded this informal session, and her first record ensued. ~ Kim Reick Kunoff
Description:
Θ¦Θ Six ans qu'on n'avait plus entendu sa voix gracile susurrer des maux d'amour. Elle nous revient telle qu'on l'avait laissée, mais sans plus solliciter l'aide de son grand frère, Benjamin Biolay. Au contraire : sur ce quatrième album, Coralie Clément écrit et co–compose la plupart des morceaux — arrangés par Thomas Coeuriot. Pour autant, l'influence de l'aîné (période Rose Kennedy, Négatif ou Home, dont elle reprend A la longue) perce toujours dans cette pop mélancolique, aux échos de boîte à musique, et dont les demi–tons sonnent comme des désillusions. Plus curieusement, on jurerait aussi y reconnaître la patte d'Alex Beaupain (Où tu m'as laissée, De Paris à Saint–Pétersbourg) et de ses chansons de film taillées pour comédiennes délicates. Parfois, ce sont encore les intonations d'une Birkin qui résonnent...
Θ¦Θ Bref, ce n'est pas tant l'originalité qui charme que la douleur discrète des textes, ne cessant de tourner autour d'un constat résigné : l'inexorabilité des ruptures amoureuses. Plusieurs titres (Trois Fois rien, Un jour) font mouche d'entrée. Quant à Mon amie la rose, qu'elle emprunte à Françoise Hardy, elle trouve joliment sa place dans ce disque un peu longuet, mais néanmoins très harmonieux. (source: http://www.telerama.fr)
Θ¦Θ Coralie Clément ne lâche pas l'affaire et s'émancipe de son frère, Benjamin Biolay en publiant un album ayant pour thème principal la séparation. A découvrir.
REVIEW
Loïc Picaud
Θ¦Θ Les années ont passé depuis Toystore, l'album précédent sorti en 2008, mais Coralie Clément n'a jamais mis la musique de côté avant ou après sa maternité. Autant par une tournée loin de l'Hexagone que par des collaborations aux albums d'Hubert Mounier, Blank & Jones, Nouvelle Vague ou Jacques Duvall, et un titre sur l'hommage Tombés pour Daho, la soeur cadette de Benjamin Biolay s'occupait sans perdre le fil d'un quatrième album dont l'écriture a commencé quatre ans avant son achèvement.
Θ¦Θ Orchestré par son guitariste promu arrangeur/producteur Thomas Coeuriot (fils et successeur de Michel Coeuriot), La Belle Affaire en exsude tout le talent dans la finesse des arrangements, ces guitares et ces cordes délicatement ouvragées sous le timbre clair et délié de la chanteuse. En seize chansons dont les reprises sobres de « Mon amie la rose » (Françoise Hardy), « À la longue » (Benjamin Biolay période Home avec Chiara Mastroianni) et « Enjoy the Silence » (Depeche Mode, en bonus), le recueil prend la forme d'un hommage fraternel.
Θ¦Θ Les archictectures légères et flottantes tracées sur mesure se déploient habilement sur le morceau–titre, ballade amère rythmée par l'accroche « Et quand bien même », ou d'autres pièces comme « Trois fois rien », « Un dimanche en février », mariant harmonieusement des sonorités poétiques. Les sentiments qui affleurent dans « Un jour », « Rien ne reste » ou « Sur mes yeux » sont dits avec finesse tandis que l'esquisse folk rock de « Où tu m'as laissé » ou les guitares électriques de « Éléphant noir » (dû au groupe...Éléphant) évitent le piège de la lourdeur dans lequel tombent souvent des contemporains, et non des moindres, courant après une crédibilité rock. Album de sentiments plus que sentimental, La Belle Affaire est la réussite d'un tandem complémentaire. :: http://www.music–story.com/
INTERVIEW
Par Patrice Demailly
Coralie Clément ne lâche pas l'affaire
Nouvel album, La belle affaire
Θ¦Θ 09/10/2014 — On a cru à tort qu'elle avait disparu définitivement des radars. Sept ans après Toystore, Coralie Clément s'émancipe de son frère Benjamin Biolay, aux commandes de ses trois premiers albums. Elle prend la plume pour livrer La belle affaire, un disque personnel, pop, séduisant et qui tourne autour de la séparation. Rencontre.
Θ¦Θ RFI Musique : Pourquoi un si long intervalle entre Toystore et ce disque
Θ¦Θ Coralie Clément : Cela peut paraître long sur le papier. Mais après Toystore, j'ai tourné un an et demi. Puis en 2011, j'ai eu une petite fille et je me suis consacrée à elle tout en commençant à écrire. S'occuper d'un enfant toute la journée et jongler avec le studio prend donc plus de temps. Je n'avais pas de contraintes et surtout pas de maison de disques.
Θ¦Θ Cette maternité a–t–elle provoqué un changement chez vous ?
Θ¦Θ J'ai eu une vraie révélation. Cela m'a permis de grandir et d'évoluer très rapidement. Mon frère Benjamin Biolay a fait mes trois premiers disques et j'avoue que c'était d'une facilité déconcertante. Ce n'était uniquement qu'un travail d'interprète. C'était un plaisir, mais j'avais besoin ici de dire certaines choses. Des chansons, j'en écris depuis longtemps régulièrement. Sauf que je ne me sentais pas prête. Le fait d'être mère m'a libérée d'une certaine pression. L'avis des autres compte désormais moins qu'avant.
Θ¦Θ Le regard d'autrui était–il à ce point paralysant ?
Θ¦Θ J'avais très peur du jugement. Là si on n'aime pas mon disque, cela m'attristera parce que tout me fait de la peine. Mais j'aurais un recul différent. Ma fille est ce qui a de plus important au monde. J'ai perdu beaucoup de temps dans ma vie personnelle à me préoccuper de choses qui n'étaient pas essentielles.
Θ¦Θ Reprendre le nom de Biolay vous a–t–il traversé l'esprit ?
Θ¦Θ J'étais interprète jusqu'à présent donc c'était comme dans un film où je jouais un personnage dans ma tête. Donc j'y ai pensé ici un bref instant, mais je pense qu'après trois disques, on m'aurait taxée d'opportunisme. On m'a dit de ne pas le faire notamment pour l'étranger où je vends pas mal de disques. Il y a une période où ça a beaucoup mieux marché pour moi au Japon qu'en France.
Θ¦Θ Avez–vous ressenti le besoin de vous affranchir du frère ?
Θ¦Θ Ce n'était pas du tout un besoin, mais une évidence. Benjamin travaille énormément, il est toujours pris. Il y a quelque chose de très particulier entre nous : on a effectivement travaillé dix ans ensemble. J'ai appris mon métier à ses côtés, mais on ne parle pas de ça. C'était tellement naturel.
Θ¦Θ Il est indirectement présent sur cet album puisque vous reprenez A la longue, morceau qu'il chantait en duo avec Chiara Mastroianni sur l'album Home...
Θ¦Θ C'est une de mes chansons préférées. J'ai eu envie de la refaire revivre parce qu'elle est passée inaperçue à mon goût et Benjamin a accepté. Cet album est une merveille. Il a quelque chose de très féminin. Sur scène, je la chantais déjà.
Θ¦Θ Quel est votre rapport à l'écriture ?
Θ¦Θ Ce qui m'intéresse, c'est d'écrire comme si c'était un scénario à chaque fois. Je ne conçois pas la musique sans les images. Je m'inspire beaucoup de films. Là, j'ai regardé toute la filmographie de Sofia Coppola. Et j'ai eu un flash : je me suis dit que cette nana-là avait tout capté et c'est la seule réalisatrice qui est capable de filmer parfaitement la solitude.
Θ¦Θ Il est question d'amours qui meurent, de rupture, de fuite en avant... L'humeur était–elle à la mélancolie ?
Θ¦Θ Évidemment, c'est sur ce que je vivais à ce moment–là. En l'occurrence, j'étais en pleine séparation. C'était très compliqué pour moi. Je suis issue d'une famille où mes ascendants sont toujours ensemble. Et j'avais la naïveté de penser que ça m'arriverait aussi. Ça a donc été difficile à assumer. Mais tout n'était pas si noir ou si dur que je le raconte.
Θ¦Θ D'où aussi ce contraste avec des mélodies plus lumineuses ?
Θ¦Θ Dans les textes, je n'ai eu aucune limite tant que ça ne frôlait pas l'impudeur. Mais musicalement, je voulais quelque chose de léger, frais, voyageur. Thomas Coeuriot, qui a arrangé et réalisé le disque, me connaît très bien puisqu'il m'a accompagnée sur scène auparavant. Il sait ce que j'aime au niveau des instruments et le mot d'ordre, là, était "guitare baryton". L'idée était donc de mélanger cette mélancolie avec de la légèreté.
Θ¦Θ Pourquoi avez–vous repris Mon amie la rose de Françoise Hardy ?
Θ¦Θ C'est le point de départ du disque. On m'avait demandé de faire une chanson pour une pub où il fallait parler de rose. Je n'avais aucunement l'intention d'écrire là–dessus. Je suis fan au dernier degré de Françoise Hardy. Du coup, je leur ai proposé ce titre. A partir de ce moment-là, on a eu le fil conducteur de l'album.
Θ¦Θ Vous venez aussi de sortir Iris & Lou, un livre/CD pour enfants. Une démarche de mère ?
Θ¦Θ Ma fille s'appelle Iris. Mon amie Gesa Hansen, qui eu une petite Lou deux mois après, a fait le design de l'album ainsi que les illustrations. On a remarqué toutes les deux qu'il n'y avait rien pour les tout petits. Ma fille a parlé très vite et un jour j'écoutais Benjamin qu'elle adore. Elle m'a sorti le "merde" de la phrase "La vie merde est trop courte". Là je me suis dit qu'il fallait que je lui fasse écouter autre chose (rires).
Discographie:
Albums:
2001 : Salle des pas–perdus (Capitol Records)
2005 : Bye bye beauté (Virgin Records)
2008 : C'est la vie EP (Discograph)
2008 : Toystore (Discograph)
2014 : La Belle Affaire (Naîve)
:: http://www.rfimusique.com/
MySpace: https://myspace.com/coralieclment
Facebook: https://www.facebook.com/coralieclementofficiel
Booking :
Management : Loic Lepillet :
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